jeudi 2 janvier 2014

Le hockey



Dimanche prochain, on va à Montréal, voir les Canadiens pratiquer. Mon fils en parle constamment. Il va mettre son chandail des Canadiens avec "Higgins" écrit dans le dos, en hommage à mon nom de famille et à un certain Chris qui joue maintenant pour Vancouver. Ça m'a fait pensé à ce texte, que j'ai écrit l'an passé:
 
Il n’a pas encore 3 ans, mais maudit, il aime le hockey, mon gars. Il regarde le hockey avec son père, à la tivi, plus longtemps que n’importe quoi d’autre. Il joue au hockey tous les jours dans la maison, et je dois toujours jouer avec lui, et il ne veut jamais faire le gardien de but : lui, il veut SCORER les buts. Et quand nous sommes allés en wéyage à Montréal, il n’a pas voulu quitter son chandail des Canadiens pendant deux jours. Pis, je le vois faire, il imite les positions de joueurs de hockey en se regardant dans le miroir de l’entrée avec son bâton dans les mains. Ah et pis, quand il voit quelqu’un avec le chandail des Canadiens, il ne manque pas de le lui faire remarquer, avec un brin d’admiration dans la pupille et un sourire de connivence du genre « on-prend-pour-la-même-équipe-man ». Et, évidemment, inévitablement, il crie : « Et le buuuuuuuut!!! » quand il réussit à déjouer le gardien, en l’occurrence moi à genoux avec le tit bâton dans les mains. Mon gars, il aime le hockey.

Tantôt, j’ai amené mon gars voir son père jouer au hockey. On n’y va jamais, normalement, parce que les parties sont toujours tard. Mais là, on a bravé la tempête pour aller à l’aréna après le souper. Et Olivier avait mis son chandail des Canadiens pour aller voir son père jouer avec les Black Hawks, mais il n’y voyait aucune incohérence. Et il les regardait, les joueurs, sur la glace, quand on est arrivés. Il ne lâchait pas des yeux non plus la zamboni juste avant que les Black Hawks et Hossa, son père, le numéro 81, fassent leur entrée sur la patinoire. Et quand les gars sont arrivés sur la glace pour le warm up – qui n’a duré que 19 secondes, déception… moi, regarder des gars en équipement de hockey faire des similis grand-écarts sur le bord d’la bande, j’ai toujours trouvé c’tait le meilleur boute! – mon fils a vécu une grande émotion. Il a vu son père monter sur la glace et c’était comme si c’était le vrai Hossa, son père. Lui, dans sa tête, il était au Centre Bell même si on n’était pas loin d’être seuls dans les estrades! Il a solennellement crié, de sa voix de soprano : « Vas-y, papa! », alors que la partie n’était même pas commencée, avec les joues rougies par les petites larmes piquantes qui lui sont montées aux yeux. Mon gars était FIER. Fier et ému. Et il a regardé toute la partie, assis sur moi, à écouter mes explications. 

Mon gars, il aime le hockey… surtout quand c’est son père qui joue.


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